Ça prend une méchante pelletée de courage pour enfourcher sa bicyclette en plein hiver. Pourtant, une multitude de québécoises et québécois s’initient au défi chaque année. Nous avons demandé conseil à quelques sommités du domaine, commerces locaux et fiers créateurs québécois.
L’équipe Vélo Branché, détaillant de bolides électriques, nous a bien aiguillé quant aux premiers pas à prendre dans ce sport audacieux.
En partant, le garde-boue est un item non-négociable pour contenir la neige près des pneus et ainsi réduire des éclaboussures. Une balle de neige en plein visage n’est jamais bien agréable, et des cuisses au sec = des cuisses au chaud. Il existe l’alternative du garde-boue détachable, moins dispendieux mais plus facilement volé.
Il est préférable d’éviter les mitaines volumineuses qui compliquent la manipulation des freins et des vitesses. Optez plutôt pour des gants de style « homard » avec l’index et le majeur séparés, puis le reste des doigts rassemblés.
Emmitouflez aussi votre vélo! Offrez-lui des moufles, ces housses qui recouvrent en permanence le guidon et créent une barrière confortable contre la tempête.
Selon le milieu dans lequel vous dévalez, vous aurez à choisir entre des lumières pour indiquer votre présence ou des lumières pour éclairer votre passage. En haut de 500 lumens, l’ampoule servira à voir devant nous, un élément parfois facultatif sous les lampadaires d’une grande artère.
La boutique / salle d’entraînement spécialisée / café de troisième vague accueille chaleureusement les amoureux du vélo en misant sur leur confort et leur sécurité.
« On s’entend que la luminosité en hiver est de très courte durée. Quelque chose qui flash, pour moi c’est la priorité, » mentionne Nicolas Mathieu. « Il existe des bandes réfléchissantes qu’on peut coller sur le cadre du vélo. C’est une option plus abordable que des lampes DEL. »
« C’est sûr et certain qu’on recommande d’avoir un pneu très bien cramponné ou encore mieux : clouté, » nous explique Nicolas. Une telle texture permet d’adhérer aux surfaces glissantes et de s'éviter de fâcheuses débarques.
« Il faut être plus assidue sur l’entretien. Je ne dis pas de le faire tous les jours, mais au moins d’essuyer puis assécher la chaîne, c’est un gros plus pour garder le vélo en état de marche ! Un bon dégraissage, une fois ou deux par semaine en plein hiver pour enlever le calcium et le sable, puis huiler la chaîne par la suite. »
Bien qu’il existe des bottes lourdes et souvent coûteuses qu’on enclenche carrément aux pédales pour mieux les pousser et les tirer, Nicolas nous rassure qu’on peut très bien s’en tirer sans enfiler de telles babouches, tant qu’elles nous gardent à l’abri du froid et des flaques.
La réponse est non ! Une tuque mince sous un casque conventionnel fait très bien l’affaire. « Pour les journées où il fait -20°C, les gens portent parfois un casque de ski alpin parce qu’il descend au niveau de la nuque et des oreilles, » précise Nicolas. Pour le cou, un tube ou buff en laine de mérinos fait l’affaire.
Il n’est pas nécessaire d’avoir l’air d’un médaillé de bobsleigh pour filer à vive allure ! Avec un catalogue en pleine croissance, Marianne Bellerose offre des habits athlétiques sur mesure, néanmoins chic et passe-partout, autant appropriés au boulot qu’en plein maelstrom.
« Au niveau vêtements, c’est vraiment le principe du multi-couches, » nous dit Marianne. « C’est l’essai et l’erreur, voir comment on réagit face à l’effort physique puis à la transpiration. Chaque personne est différente, et il n’y a pas de recette miracle. »
Le plus difficile, selon Marianne, c’est le premier quart d’heure de fraîcheur, suite à quoi on se réchauffe très vite. « Il faut que ça respire ! » insiste-t-elle. L’idée est de bien répartir la chaleur avec un tissu élastique gaufré, puis une couverture externe qui coupe le vent et empêche l’eau de pénétrer. Les accessoires ByCKL sont traités au déperlant pour éliminer ces sensations déplaisantes.
Alors que la grande majorité des sacoches à vélo haut de gamme Arkel sont produites sur place, la portion qui provient d’ailleurs est tout de même entièrement assemblée localement et ce, à échelle humaine, en collaboration avec CRDITED Estrie, un Centre de Réadaptation en Déficience Intellectuelle et en Troubles Envahissants du Développement.
Propice au cyclotourisme, ce type de sacs beaucoup plus légers transportent le minimum pour des randonnées d’une journée.
Plus ample et souvent équipée d’une plaque de renfort, cette catégorie protège tout le matériel nécessaire à une journée de travail. La pochette d’ordinateur flotte au sein de cette structure, sans contact avec le fond ou les parois, ce qui la préserve en cas de chute. La série Signature par Arkel utilise un cordura extrêmement résistant qui s’apparente à une toile militaire peu poreuse, bonifiée d’une doublure scellée, parfois même aux panneaux “soudés” plutôt que cousus, rendant le sac entièrement imperméable et facile à nettoyer.
Par grand blizzard, on s’imagine les jurons qui déferlent face à un nœud trop coriace qui nous empêche de libérer notre besace. Quelle chance : Arkel détient la solution, brevetée et mise au point depuis une dizaine d’années ! Sans le moindre plastique qui pourrait geler et briser, les crochets en aluminium conviennent parfaitement à une pratique hivernale. En un clic, on enclenche ou on libère notre précieuse cargaison.
Jouant du coude avec la bicyclette traditionnelle, deux innovations aux roues dodues tracent tranquillement leur voie dans le paysage. Paul McKenzie, propriétaire de l’entreprise Arkel, nous en passe un papier :
« Actuellement, la folie furieuse c’est le Fatbike ! » nous dit-il. « Nous sommes en Estrie et le Parc National du Mont Orford a développé 18 km de sentiers de Fatbike qui sont vraiment superbes. On s’imagine un peu comme au ski de fond, mais sur une piste très étroite, très tortueuse, qui monte, qui descend. C’est féérique! »
Paul nous apprend que le Fatbike est tout aussi approprié à un milieu urbain. « C’est plus sécuritaire qu’un vélo ordinaire, par contre c’est plus coûteux et plus pesant. »
Dans l’optique d’emprunter le sentier le moins fréquenté, il existe également une variante nommée Gravelbike. « Au lieu de rouler sur les routes achalandées, qui ont beaucoup de circulation automobile et où l’on doit rouler sur les accotements, les gens découvrent les petites routes de gravier plus ou moins dégagées. Ça nous permet d’être un peu plus libres ! »
À présent, peu importe votre monture, que vous rouliez pour le plaisir, la détente ou pour effectuer votre train-train quotidien, l’essentiel est de demeurer alerte, tout en profitant à plein poumons de cette formidable évasion. Lors de vos prochains emplettes en ligne pour compléter votre attirail, n’hésitez pas à passer un coup de fil à votre commerce du coin qui se fera un plaisir de partager sa passion avec vous !
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