Quoi mettre (et ne pas mettre) dans la trousse de soins de bébé?

Nouveaux parents, rassurez-vous: il est inutile d’acheter plusieurs produits pour protéger et soigner la peau de bébé. Beaucoup de choses peuvent se faire avec une débarbouillette, de l’eau tiède et un peu de savon.
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Quatre produits suffisent

Les spécialistes recommandent simplement:

• un savon doux non parfumé ou un nettoyant sans savon;
• un shampooing doux non parfumé;
• une crème hydratante non parfumée, à appliquer au besoin sur les zones sèches;
• une crème non parfumée à base d’oxyde de zinc, contre l’érythème fessier. En prévention, choisissez une concentration de 10 à 20 % d’oxyde de zinc, mais, si les fesses de votre bébé sont très rouges, il vous faut une crème en renfermant jusqu’à 40 %.

Et les lingettes? Pratiques, mais généralement superflues.

Des fesses sèches, archisèches!

Après un changement de couche, l’idéal serait de laisser sécher le popotin de bébé à l’air libre. Mais ce n’est toutefois pas très réaliste.

Pour réduire le risque d’érythème, lavez délicatement les fesses à l’eau et épongez-les bien. S’il y a de petites rougeurs, appliquez une crème à base d’oxyde de zinc (concentration de 10 à 20 %) ou de la gelée de pétrole. Évitez les poudres, puisqu’elles augmentent le risque de problèmes respiratoires pour votre bébé.

Sept substances à éviter

Outre des parfums, les produits de soins pour enfants sont susceptibles de renfermer d’autres substances qu’il vaut mieux ne pas utiliser:

• Le talc. Santé Canada indique que les poudres pour bébé pourraient entraîner des effets pulmonaires. De plus, appliquée sur la région périnéale, la poudre est une cause possible du cancer des ovaires.
• Les dérivés du sulfate, tels que le sodium lauryl sulfate (SLS), l’ammonium lauryl sulfate (ALS) et le sodium laureth sulfate (SLES), peuvent provoquer de l’irritation, et le SLES est susceptible de contenir des contaminants considérés comme cancérigènes.
• Le phénoxyéthanol peut provoquer de l’eczéma et de l’urticaire.
• Les phtalates sont considérés comme des perturbateurs endocriniens, susceptibles d’agir sur le système hormonal.
• C’est aussi le cas des parabènes.
• Le méthylisothiazolinone (MI ou MIT) et le méthylchloroisothiazolinone (MCI) sont susceptibles de provoquer des allergies. Au Canada, leur utilisation est restreinte dans les cosmétiques, mais vous risquez d’en trouver dans les shampooings et les savons.
• L’alcool, qui est trop irritant.
  

Allégations vraies ou fausses?

Plusieurs allégations retrouvées sur les produits de soins pour bébé ne veulent pas dire grand-chose. Méfiez-vous notamment de toutes les promesses thérapeutiques, puisque Santé Canada n’accorde ni numéro d’identification du médicament (DIN) ni numéro de produit naturel (NPN) aux cosmétiques. Quant aux allégations «biologiques», recherchez celles d’Écocert et de Québec Vrai. Elles attestent que les ingrédients végétaux contenus dans le produit sont issus de l’agriculture biologique.‍

Bon à savoir: tant que l’introduction de nouveaux aliments dans le menu de bébé n’est pas terminée, évitez les produits renfermant des ingrédients potentiellement allergènes, comme l’avoine ou l’huile d’amande douce.‍
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Ressources utiles

• Santé Canada – Questions fréquentes sur certains ingrédients cosmétiques‍
• Santé Canada – Sécurité des cosmétiques‍
• Guide de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) pour donner le bain‍
• EWG (base de données répertoriant plus de 70 000 cosmétiques, dont des produits pour bébés – en anglais seulement)
• Société canadienne de pédiatrie – Soins de nos enfants
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‍Rédigé à partir d’un article écrit par Lyne Larouche et Sarah Poulin-Chartrand, publié en décembre 2018.‍

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